Temoignages:Mission du MACV SOG au LAOS
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Temoignages Mission du MACV SOG au LAOS

John "Tilt" Stryker Meyer fut le Un-Zero du Spike Team Idaho.

Ce qui suit est un extrait traduit de son livre I Was There décrivant une mission au LAOS.

De la préparation à l'intraction, le chasseur qui devient gibier, la traque, l'encerclement par des centaines de vietnamiens, la résistance sur un monticule autour duquel les nord-vietnamiens empilent des cadavres pour se faire un rempart, tout celà à plusieurs heures de vol du Vietnam, ce qui rend le soutien long à obtenir... John raconte tout.



ORDRE DE MISSION
Cible: E-4.
Commandement et Contrôle: MACV-SOG.
Zone des Opérations: Laos.
Nom de Code: Prairie Fire
Mission:

  • Primaire--Reconnaissance Générale

  • Secondaire--Trouver le complexe sous-terrain nord-vietnamien où des prisonniers
    US sont retenus. Le complexe est situé au Laos près d'une intersection majeure de la piste
    Ho Chi Minh.

  • Alternative--Annuler la mission si l'opportunité de capturer des soldats
    nord-vietnamiens vivants survient.

Equipe concernée: Spike Team (ST) Idaho.
Date: 6 Octobre 1968
Base de départ: Phu Bai, FOB #1, Sud Vietnam
Appareil d'insertion: Hélicoptères Sikorsky H-34 pilotés par des vietnamiens. Kingbees.
Equipe 1 Chefs: 1-0-U.S. chef d'équipe, 1-1-U.S. adjoint chef d'équipe et 0-1-Vietnamien chef d'équipe.
Equipe 2 Membres: 1-2-3rd Americains, 0-2-interprète et 0-3-point man, équipe Vietnamienne.
Equipe 3: Soutien.
Elements sur site: deux A1E Skyraiders, un 0-2 covey, deux UH-1B Huey gunships et Phantom F-4s sur demande.



Spike Team Idaho
L'équipe avant de partir pour cette mission. John est à droite.



"J'ai toujours pensé que le dimanche n'était pas un bon jour pour partir en mission, surtout quand l'endroit était la mortelle AO (Area of Operation) Prairie Fire.

H-34 KingbeePourtant, pendant plusieurs jours précédant le 6 octobre 1968, le temps avait été nuageux et incertain, ce qui interdisait les équipes de la FOB-1 à Phu Bai de lancer des opérations au Laos. La FOB-1 était au bord de la Highway 1, au nord de l'aéroport de Phu bai, côté nord du camp d'entrainement de l'ARVN, juste au sud du petit village de Phu Long à environ 18 Km au sud de Hue.

Quand aucune équipe n'était sur le terrain, les huiles de Saigon devenaient nerveux. C'est pourquoi la première chose que faisaient les chef d'équipe le matin était de regarder les montagnes à l'ouest de Phu Bai. Si elles étaient claires, les huiles essaieraient d'insérer une équipe ou une Hatchet Force dans la Prairie Fire.

Le samedi 5 octobre 1968, le temps s'était amélioré suffisamment pour que le 1-0 de la ST Idaho (chef d'équipe US) le sergent Donald W “Don” Wolken parte en VR (Vol de Reconnaissance) au dessus de la zone. Pendant que Wolken volait, Sau (le chef d'équipe vietnamien) et moi passions l'inspection des équipes.

Dimanche matin, le temps était clair comme du cristal. Wolken et Sau ont rapidement passé en revue les équipes: chaque américain portait au moins 25 chargeurs pour leur CAR-15, les vietnamiens portaient 20 chargeurs. Wolken et moi portions chacun un M79 scié, 21 obus HE explosifs et un obus à gaz. Wolken portait aussi un calibre 22 semi automatique avec silencieux. Je portais la radio PRC-25 et un paquet de grenades, alors que Robinson et les vietnamiens portaient plusieurs mines claymore et des batteries de rechange pour la radio. Sau et tous les américains portaient aussi une radio d'urgence URC-10.

Peu avant que nous partions, l'équipe a posé pour une photo, malgré les protestations de Sau et de notre interprète Hiep. Ils disaient que ça nous porterait la poisse pour la mission.

Quelques minutes après, nous étions dans les H-34 volant vers l'ouest pour un vol d'un peu plus d'une heure vers le Laos. Ces longs vols vers la zone cible étaient paisibles et mémorables parce qu'on volait haut, l'air était plus frais, on regardait vers le bas vers ces zones sombres et vertes de la jungle. A 1200 mètres d'altitude, le Sud Vietnam, le Laos et le Cambodge étaient beaux. Pendant ces vols, je pensais souvent à la ferme de mon grand-père à Belle Mead, New Jersey.

John Mcgovern s'envolant dans un hélicptère H-34 KingbeeAlors que les UH-34 tournaient vers l'ouest, ma vision était meilleure, aidée par l'adrénaline qui flottait, anticipant l'inconnu. Une fois au-dessus du Laos, les mitrailleurs de porte de l'hélicoptère ont testé leurs mitrailleuses.

Ensuite, les kingbees sont partis dans une spirale descendante, tournant comme des fous vers le sol. La pression des G a poussé mon estomac vers le haut dans mon ventre. A la dernière seconde, le pilote a rétabli puis maintenu l'appareil en stationnaire au-dessus du sol. La roue droite du kingbee a touché un cratère de bombe qui était notre LZ. Pendant que nous sortions, Wolken s'est assis sur la porte, regardant la LZ. Je suis resté derrière lui, avec ma main sur son épaule, en regardant le périmètre pour trouver tout signe d'activité ennemie.

A présent le sang pilonnait nos veines.

Alors que la roue du Kingbee touchait à nouveau le bord du cratère de bombe, Wolken a sauté puis a rapidement disparu dans les herbes d'éléphant. Quand j'ai atterri dans le cratère, j'ai commencé à glisser à l'extérieur du cratère. L'angle du talus était bien plus important que ce que je pensais et le sol était boueux et glissant. J'ai commencé à glisser le long de la pente, comme Wolken. Robinson et les vietnamiens ont débarqué avec succès sur le bord du cratère en riant de Wolken et moi. Il nous a fallu plusieurs minutes pour rejoindre l'équipe.

J'ai contacté par radio le Sergeant First Class Robert “Spider” Parks, qui volait au-dessus de nous dans le Covey 0-2, pour lui dire que tout était OK. Spider a dit qu'il restait 10 minutes de plus avant de libérer les éléments actifs. 10 minutes après j'ai brisé le silence trois fois pour le OK final de l'équipe.

Pendant que nous nous écartions de la LZ, Phouc était en tête, avec Sau juste derrière lui. Wolken était troisième dans la file. On a fait une pause pendant laquelle Phouc, Sau et Wolken ont appliqué de la boue sur leurs piqures de moustiques.

Environ une demi-heure après, Phouc a signalé qu'il a entendu beaucoup d'activité devant lui. En quelques secondes nous avons tous entendu le bruit. Au début, on pensait que c'était un régiment de l'armée nord-vietnamienne qui chargeait vers nous. Je me suis mis derrière un tronc et retiré la goupille d'une grenade M-26, pour s'apercevoir que nous étions submergés par un groupe de singes.

Après qu'ils soient passés, nous avons entamé le standard 10 mn de marche - 10 mn de repos, selon le principe qu'on apprend plus en écoutant qu'en regardant. Vers midi, on a entendu le premier coup tiré par un pisteur ennemi. Vers 14:00 ils faisaient du bruit comme s'ils avaient repéré notre cheminement. Vers le crépuscule, les pisteurs avaient bougé dans la jungle épaisse plus vite que nous et se rapprochaient. On a continué de marcher jusqu'à la dernière lueur du jour, pour finalement poser notre RON (Rest [Remain] Over Night, bivouac). Alors que j'étais sorti pour placer une claymore à l'est de notre périmètre, le pisteur a tiré une autre cartouche, dont le son provenait d'environ 10 mètres de notre périmètre sud.

Parce que les pisteurs étaient si près, on n'a pas mangé avant minuit, après que j'ai contacté par radio pour signaler que tout était OK le centre de commandement de l'airborne, qui couvrait tout le sud-est 24h/24. Sau et Hiep ont dormi de suite. Entre 20h00 et 2h00, j'avais écouté le pisteur suivre notre équipe, finissant son parcours devant ma mine claymore.

Je n'étais pas sûr s'il l'avait repérée ou pas, alors je l'ai faite exploser et ça a réveillé l'équipe et la moitié de la jungle avec le bruit de l'explosion. Pendant le reste de la nuit, il n'y a eu aucun autre mouvement autour de notre périmètre.

A la première lumière du jour, on est reparti. Quand Spider est passé au-dessus, je lui ait fait un rapide sitrep (Situation Report). De toute la matinée on n'a pas entendu d'autre tir de pisteur ni aucun autre mouvement ennemi. La seule chose qui nous préoccupait était que les yeux de Sau devenaient plus grands plus le jour grandissait. Nous avions alors effectué des mission pendant 5 ans. Il pouvait sentir les nord-vietnamiens. Pendant la pause, il a dit “Beaucoup VC, beaucoup VC.” Ca m'a fait peur, parce que je n'avais rien vu ni entendu qui pouvait corroborer l'intuition de Sau.

A midi, j'ai envoyé un OK à Spider, mais lui ai dit que Sau était nerveux. Spider m'a rappelé de faire confiance aux instincts de Sau et dit qu'il reviendrait à 16h00.

A ce moment là, Sau et Hiep avaient changé leurs places, avec Sau à l'arrière et moi au numero 5 juste derrière lui. Vers 13h00, j'ai entendu Sau glisser comme un serpent. Contre un ravin, sur la montagne que nous venions de descendre, se trouvaient deux soldats nord-vietnamiens, armés de AK47s et souriants.

Sourires!!

Quel genre de jeu était-ce? Ils n'ont pas épaulé leurs armes ni fait de mouvement hostile. Ils nous ont juste souri.

Parce qu'il y avait moins de 45 mètres, j'ai pris mon M79 scié, indiquant à Sau que je voudrais retirer ces sourires de leurs faces de façon permanente. Sau a dit, “non, beaucoup VC, di, di! (allez, allez).”

J'ai dit à Wolken ce qui s'était passé et on est partis immédiatement vers le sommet. En une heure, nous étions en haut sur un endroit juste assez grand pour contenir ST Idaho. Wolken m'a dit de prendre le PRC-25 et de ramener Spider sur nous le plus vite possible.

A présent , les yeux de Sau étaient plus gros que des saucisses. J'ai mis l'antenne longue sur le PRC-25 puis lancé plusieurs appels sur les fréquences primaire, secondaire et alternative, sans réponse. J'ai actionné le beeper d'urgence sur l'URC-10. Ce signal de détresse était sur une fréquence qui était suposée être constammant sur écoute par tout appareil survolant l'AO Prairie Fire.

Personne n'a répondu. J'ai ouvert une boite d'abricots et siroté le nectar doux quand l'enfer s'est déchaîné.

Soudain, la jungle verte autour de nous est partie en éruption sous des tirs assourdissants en full-auto des AK47s nord-vietnamiens. Sau, Phouc, Hiep et Wolken ont répondu instantanément.

nord-vietnamienLe crack des coups d'AK47 sonnaient plus fort et plus près. Tout ce que je pouvais voir de notre périmètre était de la fumée, les tirs rouge et orange provenant de la jungle verte plus-sombre-que-jamais, et les traçantes d'AK47, qui volaient au dessus de nos têtes.

La furie du tonnerre de douzaines d'hommes se tirant dessus en full-auto, à moins de 10 mètres les uns des autres, tue tous les autres sons. Engourdit tous les tympans.

Ensuite, aussi soudainement que le vacarme avait commencé, il s'est arreté.

Tout le monde était à court de munitions, à part moi, et j'ai vidé un chargeur vers l'endroit d'ou les tirs étaient les plus intenses.

Les seuls sons audibles à travers les oreilles -qui faisaient mal- étaient les clics des chargeurs engagés dans les fusils chauds et les leviers d'armement ramenés pour continuer ce rugissement de mort apocalyptique.

ST Idaho a gagné cette course au rechargement. Personne n'était plus rapide que Sau et Phouc pour sortir le premier chargeur et mettre le second dedans. En quelques secondes nous avions gagné la supériorité des feux. A cet instant, au paroxisme de l'échange de tirs, ces brèves secondes de montées d'adrénaline faisaient passer tous les autres jeux de la vie pour du gateau. Là tu manques ton homme et tu meurs.

La majorité des tirs ennemis venaient du sud et de l'ouest du monticule. Wolken et moi on a laissé rouler quelques grenades M-26, entre les rafales en full-auto de nos CAR-15.

Dès que nous avons gagné la supériorité des feux, j'ai lancé le beeper de l'URC-10 et commencé à crier dans le PRC-25.

Le petit monticule nous a sauvé. La jungle était si dense et le monticule si petit, que seule une partie des nord-vietnamiens pouvait nous attaquer en même temps.

Très vite ils ont commencé à empiler les corps et nous tirer dessus depuis derrière leurs camarades morts. Beaucoup de soldats nord-vietnamiens sont morts dans les premières minutes d'enfer sur terre.

Pendant plus d'une heure, mes cris et pleurs dans la radio et les beeps d'URC-10 sont restés sans réponse et les nord-vietnamiens ont monté encore plus d'attaques en masse.

Mais la montagne, la jungle et nos CAR-15 ont fonctionné contre eux pendant qu'ils continuaient d'empiler ou de trainer encore plus de cadavres. Sans aucune aide, économiser les munitions tout en repoussant Charlie à distance était devenu une priorité.

Attendre pendant plusieurs heures dans l'AO Prairie Fire après avoir fait contact avec l'ennemi n'était pas si rare. En fait, si une équipe obtenait de l'aide en moins d'une heure ou deux, les gens en parlaient comme d'un miracle parce que l'AO était vraiment loin du Vietnam.

Finalement, j'ai entendu Spider à la radio. Il dit qu'un F-4 Phantom retournant d'un bombardement au nord-Laos avait entendu le beeper, et l'avait appelé.

J'ai dit à Spider que nous avions un “Prairie Fire Emergency”, ce qui détournerait tous les éléments aéroportés vers notre position, incluant tous les F4 qui allaient vers le nord. Spider a dit aussi qu'il avait appelé le "juge et bourreau" - une division AC-130 gunship américaine qui était temporairement rattachée à notre mission. En quelques minutes, Spider était au-dessus de notre position. Il m'a demandé de lancer un fumigène, Spider dit qu'il voyait deux fumigènes jaunes, ce qui voulait dire que les nord-vietnamiens écoutaient notre fréquence.

On a changé de fréquence et j'ai envoyé un fumigène violet. Quelques minutes après, le premier A1E Skyraider est arrivé sur place et fait un passage aux mitrailleuses à l'ouest de notre périmètre. Il a fait son premier passage au napalm côté sud et a dit, "Baissez la tête. Je vais vous faire transpirer".

A1 SkyraiderIl l'a amené si près que nous pouvions sentir la chaleur du gel mortel. Quelques secondes après on a senti l'odeur de la chair carbonisée. Alors qu'il plongeait sur nous pour la troisième fois, le pilote a dit, avec un accent du sud “Il est temps de faire croustiller les créatures”.

Lorsque les viets ont entendu le vieil avion de la seconde guerre faire un autre passage, ils ont chargé vers nous dans un espoir désespéré de se rapprocher de nous pour éviter les explosifs du Skyraider.

Là on les a repoussé en bas du monticule, et le Skyraider les a repoussé vers nous, comme une danse de la mort. Ca et là je remerciais dieu pour l'armée de l'air de l'oncle Sam.

A présent, chaque membre de l'équipe avait développé des lignes de tir vers le bas de la montagne. A un moment alors que je parlais à Spider, j'ai pensé avoir vu quelque chose bouger dans ma ligne de tir. Tout ce que je pouvais voir était le cul d'un soldat nord-vietnamien rampant vers le sommet. J'ai dit à Spider, “Attends une” (seconde). Quand le viet a sorti sa tête pour voir où il était, la dernière chose qu'il a du voir c'est la fumée de mon CAR-15 juste avant que sa tête n'explose comme une noix de coco.

Pendant les heures qui suivirent, spider et moi avons guidé un certain nombre d'avions rapides et de A1Es, touchant durement les périmètres sud et est.

F4 PhantomL'armée de l'air a bazardé des milliers de balles de mini-gun, obus de 20mm, plusieurs bombes de 250 kilos, plusieurs bombes au napalm et CBU (Cluster Bomb Unit) sur les troupes nord-vietnamiennes. Entre les passages, Wolken et moi tirions nos M79 vers le haut, comme des mortiers, à travers une petite ouverture dans la canopée de la jungle.

Environ une demi-heure avant le crépuscule, Spider nous a informé que les kingbees étaient en route. Et d'ici là, le juge et bourreau aurait refait le plein de fuel et rechargé et il reviendrait avec eux.

Dix minutes avant que les Kingbees n'arrivent, Spider était comme un conducteur en chef, amenant les F4s et les A1Es autour de notre périmètre.

Le juge et bourreau amena les Kingbees dans un L qui était à 10 mètres à l'ouest de notre périmètre. Spider avait repéré une petite crète de notre monticule à un autre couverte par de l'herbe à éléphant et de petits arbres. Le Kingbee ne pouvait pas atterrir, mais le capitaine Thinh s'est engagé dedans, coupant le haut de plusieurs arbres, et il est resté en stationnaire à 3 mètres du sol.

ST Idaho a couru vers l'hélicoptère. Ce n'était pas aussi simple que de le dire. Il nous a fallu 10 minutes pour parcourir ces 10 mètres.

Le sol était mouillé et boueux. L'herbe à éléphant faisait 2 à 3 mètres de haut, épaisse et haute. Parce que l'herbe était si épaisse, je suis passé en premier, essayant de se frayer un chemin à travers. Quand je suis tombé, Wolken a couru, carrément courru sur moi, et tracé devant moi. Quand il est tombé, je lui ai rendu la pareille.
F4 Phantom

Alors que nous bougions doucement vers l'hélicoptère, l'activité autour de nous s'est accrue avec frénésie. Les viets savaient ce que le Kingbee venait faire. Les viets savaient que nous savions que nous étions vulnérables. Il a poussé le juge et bourreau à tirer sur le périmètre est pendant que le Kingbee restait en stationnaire sur le côté ouest.

Sau et Hiep ont couvert notre arrivée désespérée à l'hélicoptère. Alors que le Kingbee était en stationnaire à 2 mètres au-dessus de nous, Wolken et moi avons balancé les quatre autres membres dans l'hélico. Parfois dans cette folie je regardais le Capt. Thinh, il était assis là aussi cool qu'une brise de montagne, maintenant le vieux H-34 en stationnaire alors qu'il se prenait plusieurs coups au but (le lendemain matin, l'équipe de maintenance a compté 48 trous dans la carlingue).

Finalement, Wolken m'a dit de rentrer. Là mon adrénaline ronflait à travers mon corps comme un fou furieux du métro. J'ai attrapé Wolken par sa veste de combat et balancé le sergent de 110 kilos dans le Kingbee. Ensuite j'ai balancé mon sac et sauté sur l'échelle, quand Wolken m'a attrapé par l'épaule tout en disant au mitrailleur de nous sortir de là fissa.

Pendant que le capt. Thinh élevait l'hélicoptère, Hiep et Sau tiraient dehors à travers les fenêtres, Phouc et Robinson on tiré à travers la petite fenêtre, et Wolken et moi avons vidé notre dernier chargeur dans la jungle sombre, qui avait des douzaines, sinon des centaines, de flashs de départs de tirs éclairant l'obscurité. En prenant de l'altitude, j'ai tiré mon dernier obus de M79 et balancé ma grenade au phosphore, ce qui a eu l'air très spectaculaire dans la jungle qui disparaissait.

Quelques secondes après, l'enfer et la furie et la mort de la LZ étaient derrière nous.

Soudain, la fraicheur de l'air de la nuit nous envahit, pendant que Wolken et moi regardions les derniers moments du plus beau coucher de soleil que nous n'avions jamais vu de toute notre vie.

On avait survécu. Combien de viets n'avaient pas survécu?

Capt. thinh nous a ramené à Phu Bai. Avant qu'il ne retourne à sa base à Da Nang, je suis monté au siège du pilote pour le remercier d'avoir sauvé nos vies, et lui ai dit qu'il ne devrait plus jamais rien payer au club de la FOB-1.

Parce qu'il était tard, je me suis rendu au mess pour touver de quoi manger pour Sau, Hiep et Phouc et j'ai mangé avec eux. Sau semblait comme si rien de spécial ne s'était passé. Je n'avais jamais été si près du tonnerre de la mort. Notre repas fut sombre. Plus tard je me rendis au club, où un show australien se déroulait. Pleins de gars voulaient du sexe. J'étais content d'être en vie. Plus tard, en parlant avec un ami, j'ai réalisé que j'avais tué un homme, peut-être plus qu'un seul. Les paroles d'une vieille chanson refaisaient surface dans ma tête : “The war is over for the unknown soldier...bullet struck the helmeted head.” En silence, j'ai remercié dieu de m'avoir épargné, encore une fois."



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