Mission:Exfiltration
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Mission Exfiltration

Lorsque la mission est accomplie et/ou que le groupe a été repéré (mission compromise), il faut s'extraire sans plus attendre.

Si l'extraction ne se faisait pas au point prédéfini, la végétation est généralement si dense au Vietnam que les soldats au sol lancaient un fumigène pour que l'hélicoptère les repère.
Le pilote devait identifier la couleur du fumigène et la transmettre par radio à l'équipe au sol, pour être certain que le bon hélicoptère venait prendre la bonne équipe. Comme décrit dans ce témoignage, lorsque le pilote demande à l'équipe au sol d'envoyer un fumigène, il voit deux fumigènes! Preuve que l'ennemi écoute aussi la radio!

Si l'hélicoptère ne réussissait toujours pas à repérer le groupe au sol, ces derniers envoyaient une fusée, des pen guns, et des balles traçantes en dernier recours car une loi de Murphy dit que les balles traçantes fonctionnent dans les deux sens.

La nuit: lumière stroboscopique et grenades WP. Placer une lampe dans un tube de M79 et le pointer vers l'appareil diminue la signature lumineuse vis à vis de l'ennemi, qui voit et guette aussi.

Le pilote peut être guidé par radio "on est à vos deux heures". Midi étant le nez de l'appareil.

soldats guidant l'hélicoptère pour l'exfiltrationLe chef de groupe est le dernier à monter et donne le signal au pilote: UP!

Voir ce reportage hallucinant en HD sur une exfiltration difficile: tout d'abord les deux hélicos doivent se poser façon tondeuse à gazon dans des bambous de dix mètre de hauteur. Ensuite l'un d'eux redécolle avec 22 personnes (normalement c'est 8). Paradoxalement les viets ne tirent que sur les soldats qui tentent de monter dans l'hélico, au lieu de tenter d'éliminer le pilote ou l'hélico. Les pilotes prétendent que les viets pensaient que si un hélico avait été descendu, cela aurait attiré sur place beaucoup plus d'américains donc de très gros problèmes en perspective pour eux.

Lors de l'exfiltration on interdisait aux forces spéciales de tirer depuis l'hélicoptère, car ils auraient pu toucher un autre hélicoptère qui passait par en dessous sans qu'ils ne l'aient vu arriver. Là encore comme pour les cigarettes il y a une différence entre la théorie et la pratique... Car souvent les soldats larguaient sur les viets leur dernière grenade ou lachaient leurs dernières cartouches comme cadeau de départ.

Si l'hélicoptère ne peut pas se poser, l'exfiltration se fait au bout d'un câble accroché à l'hélicoptère, 6 hommes pour un Bell UH-1 et 10 pour un Sikorsky CH-53. A cet effet les harnais McGuire puis STABO remplacent certains brelages. C'est une exfiltration très risquée. Car les soldats accrochés pouvaient se prendre un arbre, ou pire encore: mourrir de froid accrochés au bout du câble. C'est difficile à croire mais c'est arrivé sur le chemin du retour entre le Laos et Kontum. Le Vietnam est un piège dans son ensemble.

Si la hauteur était trop importante pour une corde, ils sortaient l'échelle. Tout celà se travaille à l'entrainement, aussi bien pour les pilotes que pour les soldats.
Si la LZ était vraiment, vraiment trop dangereuse, aucun pilote ne se risquait à aller chercher les gars sur place. Quelques membres des forces spéciales sont ainsi restés sur le terrain. La règle consistait à revenir plus tard, quand l'endroit était redevenu moins chaud. En effet il serait dommage de perdre un équipage (si long à former) et un hélicoptère (qui a lui aussi son prix) pour tenter de récupérer des soldats qui étaient de toutes façons condamnés, encerclés par des centaines de viets. Un tel pilote était courageux ou suicidaire, avec une fine limite entre les deux. Sur la base la nouvelle se répandait vite et s'il y avait un pilote qui en avait le courage il y allait, sinon on ne lui aurait pas reproché. Il est arrivé qu'un pilote très près de son retour au pays, si près qu'il soit retiré de la liste des pilotes opérationnels, se soit porté volontaire pour aller chercher des soldats parce qu'aucun autre pilote ou hélico ne soit disponible.

RETOUR A LA BASE
Contrairement aux forces conventionnelles, quand les forces spéciales sont au repos, elles sont vraiment au repos. Pas de corvées stupides, et une liberté totale garantie par leur carte qui leur permet de porter une arme personnelle, des vêtements civils, un accès sans restriction à toutes les zones protégées, le droit de réquisitionner tout matériel, le droit de se déplacer avec des fonds, l'interdiction de les retenir dans le cadre d'un contrôle de police, enfin cette carte leur évite la prison.

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